Vice Versa (Inside Out)

Vice Versa

Chaque production des studios Pixar est synonyme d’événement dans le milieu des longs-métrages d’animation. Même si ces dernières années le studio s’est souvent contenté de réaliser les suites de certains de ses succès (Cars 2, Monstres Academy), il renoue enfin avec un concept original en signant Vice Versa.

On entre ainsi dans le cerveau de Riley, une petite fille de onze ans, et on y fait la connaissance des principales émotions qui gouvernent sa vie : Joie, Tristesse, Peur, Colère et Dégoût. On va nous montrer comment elles interagissent entre elles mais aussi quels rôles ont les souvenirs ou encore ce qui se passe lorsque Riley est endormie. Pixar démontre une nouvelle fois son génie avec cette représentation du cerveau : l’idée est brillante, habile, pleine de couleurs et d’inventivité. On se régale vraiment dans la première partie du dessin animé avant de basculer dans un côté « aventure » qui est un peu plus brouillon. Sans trop en révéler, Joie et Tristesse vont se retrouver à l’écart de la station de commande centrale, qui est donc laissée aux mains de Peur, Colère et Dégoût – ce qui donne lieu à quelques situations assez cocasses. Alors oui, le voyage de Joie et Tristesse, qui tentent de revenir dans leur tour de contrôle, permet de visiter tous les recoins du cerveau (le subconscient, le monde imaginaire, les rêves – qui n’ont d’ailleurs rien à envier aux studios hollywoodiens) mais on ne doute guère de la réussite des deux compères, ce qui enlève une partie du suspense et a tendance à rendre certaines scènes un peu longues.

Quand on voit les derniers instants du film, notamment pendant le générique, on se dit qu’il y aurait peut-être eu d’autres pistes à exploiter, comme par exemple en faisant interagir les émotions des autres personnages plus souvent (comme lors de la scène du dîner). Cela n’enlève en rien l’originalité de l’histoire et il faut féliciter Pixar pour avoir osé prendre ce risque.

Vice Versa offre aussi une réflexion sur le temps qui passe, les souvenirs qu’il faut garder, ceux qui seront oubliés et présente surtout un moment clé dans la vie d’un enfant : le passage à l’adolescence. Il ravira peut-être davantage les adultes nostalgiques de cette époque que les enfants qui pourront parfois être un peu perdus (le film est quelques fois trop bavard pour les plus petits).

Enfin, rien à dire du côté du doublage français : les comédiens sont bons – mentions à Charlotte Le Bon qui transmet parfaitement sa bonne humeur, et à Pierre Niney qui interprète Peur en misant sur l’humour.

Pixar revient donc aux sources : un film d’animation sur un thème universel, présenté avec une bonne dose d’humour, de l’émotion et de l’originalité.

+ : l’originalité du scénario
: le côté aventure du voyage de Joie et Tristesse
LA scène : la toute fin – notamment avec le chat

  • Note : 4 / 5

5 commentaires

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