Un épisode de « Top Chef » avec Bradley Cooper en guest ! Non plus sérieusement, Burnt est un film agréable, sans grande surprise, qui nous donne un petit aperçu des coulisses d’un restaurant gastronomique : endroit où règnent la maîtrise et la précision mais aussi où tout peut partir en vrille en un instant.
Le film nous raconte comment Adam Jones, autrefois grand chef couronné de succès à Paris, décide de se reprendre en main après avoir perdu son restaurant et connu une véritable descente aux enfers au milieu de l’alcool et de la drogue. Il se fixe comme objectif d’ouvrir un nouvel établissement, cette fois à Londres, et d’obtenir une troisième étoile au prestigieux guide Michelin (vous savez, ce fameux guide qui répertorie et classe les restaurants avec des étoiles – trois étoiles étant la note la plus haute). Pour y arriver, il fait appel à certains de ses anciens compagnons de cuisine et recrute également une sous-cheffe particulièrement douée, dans le but de constituer la meilleure équipe possible. Mais la route ne sera pas sans embûche : entre les coups de gueule du chef, le manque de cohésion et les coups bas, rien ne semble acquis d’avance, surtout quand vous avez affaire à un chef qui ne souhaite que la perfection.
D’un point de vue visuel, je crois que le réalisateur voulait nous prouver qu’il maîtrisait les plans qui passent « du net au flou » et en a donc vraiment abusé, tout comme les gros plans de nourritures. Certes, nous sommes dans un film culinaire mais honnêtement, ils se ressemblent énormément et à part nous donner faim, ils ne servent pas à grand-chose ; il aurait peut-être été plus judicieux de se focaliser sur un développement de l’intrigue et des personnages.
Fort heureusement, le film nous permet d’admirer le charme absolu de Bradley Cooper pendant 1h40. Même en incarnant un personnage pas forcément attachant au départ, il arrive tout de même à nous captiver. On sent aussi qu’il s’est vraiment investi dans ce rôle, tout comme Sienna Miller : on imagine que la présence de véritables chefs sur le tournage les a forcément aidés. J’ai particulièrement bien aimé le personnage de Daniel Brühl, plus en retrait mais qui joue tout en finesse. Dommage qu’on ne voit pas plus les seconds rôles à l’écran : même Omar Sy qui figure sur l’affiche française n’est pas beaucoup présent. Sans parler d’Alicia Vikander (que j’adore), et d’Uma Thurman qui n’ont que deux petites scènes chacune. Mais au moins, Emma Thompson et sa superbe (!) garde-robe sont là.
On reste finalement dans un schéma classique d’un homme recherchant la rédemption, qui repart de rien pour ne viser que le meilleur. La seule différence est qu’on se trouve dans le milieu de la cuisine. Malgré le petit twist sympa vers la fin qui permet de relancer un peu la mécanique, on garde les clichés liés à ce genre de film (le cuisinier ennemi, les critiques culinaires qu’il faut impressionner, la création d’un plat à la dernière minute etc.).
A noter également que la VF n’est vraiment pas terrible et comme presque à chaque fois, on perd en intensité et en jeu. D’autant plus que dans ce film, le chef joué par Bradley Cooper a cuisiné à Paris et parle donc le français. Mais dans la VF, il se met tout d’un coup à parler italien ! Sans parler d’Omar Sy qui se double lui-même pour la VF et dont le résultat n’est pas génial. Bref, je ne le répèterai jamais assez mais s’il vous plait, chers lecteurs, allez voir les films en version originale. Et vous, chers cinémas, donnez-nous la possibilité de voir les films en VO. C’est le seul moyen de ne pas perdre en qualité.
Au final, Burnt est un divertissement léger et banal qui vous permettra d’admirer Bradley Cooper et qui vous donnera probablement un peu faim.
+ : Bradley Cooper
– : l’intrigue sans surprise
LA scène : le twist qui booste l’histoire
- Note : 2 / 5
Si vous êtes intéressés par d’autres films avec Bradley Cooper, j’avais évoqué sa filmographie dans mon article « acteur du mois d’octobre »
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