Joy

Joy

David O. Russell continue de s’amuser avec ses acteurs fétiches. Le réalisateur américain retrouve en effet Jennifer Lawrence, Robert De Niro et Bradley Cooper avec qui ils avaient tourné ses deux derniers films : Silver Linings Playbook et American Hustle (ma critique). Cette fois, il nous dresse le portrait de Joy, une femme déterminée qui va connaitre la renommée grâce à une invention particulière : une sorte de balai-serpillère qui s’essore tout seul. Cette histoire est librement inspirée de la vraie Joy Mangano, une entrepreneuse américaine qui est devenue célèbre dans les années 1990 après avoir inventé le balai à vapeur « Miracle Mop » (merci Wikipedia).

On suit avec intérêt le parcours de Joy depuis ses débuts où elle peine à joindre les deux bouts jusqu’à la réussite de son projet : une véritable success story américaine. Mais David O. Russell en profite également pour traiter un thème qu’il affectionne particulièrement : le mélodrame familial. La vie de famille de Joy n’est pas vraiment ordinaire : elle élève ses deux enfants dans la maison familiale de ses parents, son ex-mari occupe le sous-sol, sa mère passe son temps à regarder des feuilletons télévisés et son père retourne vivre avec eux après une énième rupture. On est loin de la jolie petite famille parfaite. Et soudain, lors d’une sortie en bateau, Joy a une idée qui va changer son quotidien et celui de milliers de ménages.

Le réalisateur s’attarde longuement sur le portrait familial et en conséquence, l’intrigue se met en place assez tardivement. Le film souffre également de quelques longueurs même si le rythme s’accélère en deuxième partie. On reconnait bien la patte de David O. Russell : la mise en scène est proche de celle d’Amercain Hustle, le phrasé de Silver Linings Playbook et Jennifer Lawrence est toujours là pour faire le show. Cependant, c’est peut-être un des rôles où elle sonne le plus juste, car elle n’en fait pas trop. Elle est totalement crédible en business woman (peut-être un peu moins en mère de famille à cause de son jeune âge mais peu importe) et crève complètement l’écran (elle est présente sur quasiment tous les plans).

Bradley Cooper s’en sort aussi très bien et on aurait aimé qu’il soit davantage présent. Je ne dis pas ça parce que c’est Bradley Cooper, mais ses scènes, qui montrent les dessous d’un télé-achat américain, sont vraiment les plus intéressantes. Quant à Robert De Niro, il nous fait du De Niro (attention à ne pas tomber dans la caricature Bobby !).

Dommage toutefois que le film manque d’émotion. On sent qu’il est clairement formaté pour les cérémonies du type « Oscars » et n’a pour but que de mettre en avant le talent de Jennifer Lawrence – ce qu’il réussit. On reste néanmoins dans une histoire d’un rêve américain assez classique, avec ses hauts et ses bas.

 

+ : Jennifer Lawrence qui crève l’écran

 : une intrigue qui se met en place tardivement, manque d’émotion

LA scène : la présentation du balai au téléachat

Note : 3 / 5

 

Un petit aperçu de la filmographie de Jennifer Lawrence: ici

Un petit aperçu de la filmographie de Bradley Cooper: ici

 

 

3 commentaires

  1. De mon point de vue amateur, sans rien connaitre du cinéma, je suis plutôt d’accord avec ce que tu énonces, j’ai aimé le film sans que ce soit transcendant, mais contrairement aux films « grand public » je trouve qu’il est plus « poétique » ?

    Aimé par 1 personne

  2. Je n’attendais absolument rien de ce film et finalement j’ai beaucoup aimé (et pourtant ça parle d’une serpillère !)
    Et en effet Jennifer crève l’écran (selon moi c’est sa meilleure performance !)

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