Dalida

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Réalisé par Lisa Azuelos (LOL, Une rencontre), le film retrace l’incroyable parcours de la chanteuse Dalida, véritable monument de la chanson française. Depuis sa naissance au Caire en 1933 jusqu’à sa disparition tragique en 1987 à Paris, en passant par ses concerts à Olympia, ses succès mondiaux et ses nombreux amants, le biopic condense les moments forts de sa carrière en un peu plus de deux heures. Et c’est là le problème : il y a beaucoup trop d’éléments pour que l’émotion puisse s’installer véritablement. Le récit est décousu et on nous inflige une quantité de flashbacks pas toujours nécessaires. Il est difficile de s’attacher aux personnages quand ces derniers ne disposent que d’une petite quinzaine de minutes à l’écran avant de disparaitre, ce qui est principalement le cas pour ses amants. Le film aurait gagné en intensité si une période de sa vie, un moment voire même un amant avait été au centre du récit. On aurait pu construire une histoire plus forte émotionnellement.

Au lieu de cela, Lisa Azuelos se contente de nous proposer une compilation des grands tubes de Dalida, tous reliés à l’une de ses histoires d’amour – ce n’est d’ailleurs pas toujours fait de manière très subtile. Certes, son interprétation de « Je suis malade » de Serge Lama risque de vous donner les frissons mais le soufflé retombe malheureusement en quelques minutes et c’est bien dommage (alors que si, par exemple, le film avait fini sur ce moment, il aurait vraiment marqué les esprits).

C’est l’actrice italienne Sveva Alviti qui a été choisie pour prêter ses traits à Dalida (il y a effectivement un petit air de ressemblance). Si elle s’en sort parfaitement bien durant les scènes de comédie, son play-back aurait parfois pu être amélioré (il manque des fois une sorte de petit vibrato qu’on n’arrive pas à percevoir pendant certaines chansons). Rien à dire concernant le reste du casting (Jean-Paul Rouve, Riccardio Scarmacio, Patrick Timsit, Nicholas Duvauchelle ou encore Vincent Perez) : les performances sont correctes, sans être remarquables.

Pour finir, même si la mise en scène, plutôt classique, n’échappe pas aux quelques clichés des biopics du même genre (les unes de journaux qui défilent, les scènes de concerts, la chanson dramatique en fond de suicide, etc – on dirait La Môme version Dalida), on reste tout de même captivé par la vie incroyable de cette artiste : une vie jonchée de drames amoureux et accompagnée d’un nuage de suicide planant au-dessus de sa tête tout au long de sa carrière. Dommage que l’émotion ne soit pas au rendez-vous.

 

+ : Sveva Alviti, la vie complètement folle de Dalida

 : récit décousu, trop brouillon et manque d’émotion

LA scène : l’interprétation de « Je suis malade »

  • Note : 2,25 / 5

 

 

 

5 commentaires

  1. Moi j’ai adoré.^^ J’ai trouvé que c’était très bien fait, avec juste ce qu’il faut de pudeur, pour respecter la mémoire de Dalida, sans nous sortir un film tout lisse. C’est vrai cependant, que le playback n’est pas parfait.

    Aimé par 1 personne

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