Au moment de la création de ce blog, j’avais décidé de consacrer des critiques uniquement aux films que je voyais dans les salles, réservant mes articles coups de cœur disponibles en DVD pour des films vus sur d’autres plateformes (TV, DVD, plateforme de vidéo en ligne, etc.) et méritants d’être mis en lumière. Mais aujourd’hui, je vais déroger à cette règle pour vous parler d’Okja, disponible depuis le 28 juin sur Netflix. Vous en avez peut-être déjà entendu parler à cause notamment de la polémique qu’il avait créée durant le festival de Cannes : le film était sélectionné mais Netflix avait précisé qu’aucune sortie en salle n’était prévue. Loin de moi l’idée de rentrer dans le débat de « faut-il interdire les productions Netflix dans les festivals ? » : je pense qu’il faut avant tout parler du film, si ce dernier en vaut la peine. Et c’est le cas.
Okja raconte donc l’histoire de Mija, une jeune fille coréenne qui s’est occupée pendant dix ans d’Okja, un gros animal (ressemblant à un cochon/hippopotame génétiquement modifié) mis au point par une société américaine. L’amitié qui s’est installée entre Mija et Okja va être bouleversée le jour où des membres de cette société viennent dans les montagnes coréennes pour emporter Okja à New York. La jeune fille va alors se lancer dans une mission de sauvetage, aidée par une bande d’activistes des droits des animaux…
Réalisateur de l’excellent Snowpiercer ( qu’il faut absolument voir), Bong Joon-ho réunit à nouveau un incroyable casting international 5 étoiles : Tilda Swinton, Paul Dano, Giancarlo Esposito, Jake Gyllenhaal, Lily Collins, Steven Yeun ou encore Daniel Henshall. Si le nombre important d’acteurs réduit malheureusement la possibilité de correctement développer les personnages, le spectacle est au moins assuré. Mais la vraie révélation du film est sans doute Ahn Seo-hyun qui interprète Mija. La relation qu’elle entretient avec Okja est très touchante – on prend le temps de présenter ces personnages et leur complicité dans la première partie qui se déroule dans la magnifique nature coréenne. Techniquement irréprochable, le travail qui a été effectué dans la création d’Okja est assez impressionnant : son regard parait d’ailleurs beaucoup plus humain qu’animal.
Tour à tour comédie, film d’aventures ou conte, Okja alterne les atmosphères et les décors, pour terminer par une critique de la société et du monde capitaliste (sans parler de l’envers du décor des abattoirs d’animaux, dans des scènes qui font froid dans le dos). Un mélange de genres qui peut parfois dérouter le spectateur et qui aurait peut-être mérité davantage de finesse (d’autant que les personnages de cette multinationale responsable de la création d’Okja sont assez excentriques – physiquement mais également dans le jeu des acteurs). Le scénario aurait gagné en profondeur et aurait évité d’être aussi prévisible. Malgré cela, le message à tendance écologique fonctionne parfaitement et pourra même convaincre les plus récalcitrants à se battre pour la cause animale.
Même s’il n’atteint probablement pas le niveau de Snowpiercer, Okja n’en demeure pas moins un très joli film qui fait du bien. On regretterait presque qu’il ne soit disponible que sur Netflix : il aurait largement mérité une sortie sur grand écran !
+ : excellent casting
– : un peu trop prévisible
LA scène : la première intervention des activistes
- Note : 4 / 5
J’ai peur de le regarder et de pleurer lol, il a l’air vraiment bien!!
Pour Snowpiercer je n’avais pas trop accroché, le début avait été génial et puis après c’était partit un peu trop loin pour moi ^^ Bon en même temps pour ce qui est du scénario, les grandes lignes viennent du livre donc c’est bien normal 🙂
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Je pense qu’Okja est plus « facile » à regarder que Snowpiercer, il est plus grand public même si certaines scènes peuvent être assez dures à regarder.
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