Adrift

Trois ans après Everest, le réalisateur islandais Baltasar Kormakur récidive dans le genre du film de survie en nous présentant ce Adrift (A La Dérive en VF). Inspiré de faits réels, le film raconte l’histoire de Tami et Richard, un jeune couple qui dérive en plein océan Pacifique après que leur voilier ait subi les effets d’une terrible tempête.

Comment se distinguer dans un genre qui semble déjà avoir été traité au cinéma des centaines de fois (rien que cette année avec The Mercy) ? Les scénaristes et le réalisateur ont finalement opté pour un montage ponctué de flashbacks, mettant clairement l’histoire d’amour entre Tami et Richard au centre (comme le laisse sous-entendre l’affiche). Adrift s’ouvre en effet sur Tami qui se réveille alors que le bateau est en train de prendre l’eau. Puis le récit fait des allers-retours avec les mois précédents pour nous montrer comment les tourtereaux se sont rencontrés et aimés. Mais le procédé est loin d’être une franche réussite : les flashbacks, qui arrivent à des moments peu opportuns, sont particulièrement mielleux et ennuyants comparés à la survie sur le bateau. On en vient même à se demander pourquoi le récit linéaire n’a pas été choisi au départ. Il reste heureusement un petit twist final bienvenu qui sauve les meubles.

Quant à la survie en mer, si elle maintient notre attention, elle contient toutefois tous les clichés du genre, en plus de provoquer des baisses de rythme (c’est le problème quand un bateau ne fait que dériver…). Il faudrait donc se rattacher à l’histoire d’amour mais, à moins d’être fan absolu des acteurs, elle ne passionne pas beaucoup. Shailene Woodley est pourtant très crédible et s’en sort admirablement bien (notamment dans les scènes de survie), alors que Sam Claflin est plus transparent (il est résolu à être la belle gueule).

Il n’y a rien de bien palpitant non plus à se mettre sous la dent côté réalisation. Même si le film commence avec un plan séquence qui aurait pu être le début d’une prise de risque alléchante, on retombe rapidement dans quelque chose de standard. Saluons tout de même la grande présence de décors naturels magnifiques (le tournage a eu lieu principalement aux Fidji) qui évitent ainsi le surplus de fonds verts.

Adrift peut donc se révéler intéressant si vous ne connaissez pas trop le film de survie en mer et surtout, si vous êtes sensibles au charme des acteurs principaux. Les spectateurs plus exigeants devraient par contre s’abstenir.

 

+ : Shailene Woodley

 : les flashbacks mielleux

LA scène : la scène de la tempête

  • Note : 2,25 / 5

 

La bande-annonce :

 

2 commentaires

  1. Je trouve que ce qui a vraiment fait la force de cette histoire (et je dois comme toi l’avouer les flash back étaient parfois un peu trop too much) a été le duo Woodley/Claflin …et puis les décors donnent vraiment envie de découvrir ces belles îles !

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