La saga Toy Story s’était clôturée en beauté avec le troisième volet sorti il y a dix ans déjà. Alors quand Pixar a annoncé qu’un dernier opus était en chantier, on pouvait légitimement se demander si cela ne serait pas le numéro de trop. Les premiers retours sur les réseaux sociaux étaient pourtant dithyrambiques, certains s’exclamant même qu’il s’agissait du meilleur Toy Story. Mon avis est toutefois nettement plus nuancé.
Pour ceux qui l’auraient oublié, Toy Story 3 se terminait avec Andy qui donnait ses jouets à Bonnie avant de partir pour l’université. La fillette s’apprête désormais à rentrer en maternelle et Woody et ses compagnons vont faire en sorte que cette nouvelle expérience se passe bien pour elle. Mais l’aventure qu’ils sont sur le point de vivre va leur réserver bien des surprises.
On ne va pas se mentir, cela fait plaisir de retrouver toute cette bande de jouets plus déjantés les uns que les autres, surtout si, comme moi, vous avez grandi avec les premiers dessins animés. Mais une fois les retrouvailles entamées, on constate que ce numéro sent un peu trop le réchauffé pour nous émerveiller comme ses prédécesseurs. Les thèmes restent sensiblement les mêmes et le film se permet même de reprendre une partie de la trame du premier long-métrage dans lequel Buzz ne voulait pas croire qu’il était un jouet. Ici, c’est le personnage de Fourchette, confectionné par Bonnie à l’aide de détritus, qui fait une crise existentielle. Certes, ses réactions apportent une bonne dose d’humour au film, mais elles ont tendance à parfois trop jouer sur l’effet de répétition au point de finir un peu par lasser. De même, toute l’intrigue avec la Bergère soulève d’intéressantes réflexions sur le rôle des jouets mais elle se retrouve vite éclipsée par une course poursuite un peu redondante.
Pourtant, le changement de décor apporte enfin un peu de fraicheur à cette histoire souvent cantonnée aux chambres des enfants, mais elle ne surpasse pas les autres longs-métrages. On regrette notamment que le personnage de Buzz l’Eclair soit si peu présent à l’écran, alors qu’on nous présente des nouveaux jouets de qualité moyenne. Je pense notamment à la poupée Gaby Gaby qui, en plus, ne bénéficie pas d’un doublage extraordinaire en français (c’est la chanteuse Angèle qui lui prête sa voix… vous connaissez mon opinion sur le choix d’engager des non-professionnels du cinéma/doublage juste pour faire la promotion du film…), ou encore au duo de peluches qui n’est pas toujours drôle. En revanche, le retour de Bo la Bergère est très réussi, tout comme le cascadeur canadien.
Tout le monde sera également d’accord pour souligner l’excellente qualité de l’animation (Pixar a fait des bons de géants depuis 1995) dont le réalisme est tout simplement hallucinant. Cela permet aux créateurs de proposer quelques jolies idées de mise en scène qui mettent en valeur la diversité des décors.
Les aventures de Woody et ses acolytes sont donc certes plaisantes à suivre mais l’intrigue, l’humour et l’émotion de Toy Story 4 ne dépassent jamais la qualité des autres volets. On en vient presque à se demander si cette tétralogie aurait peut-être dû rester une trilogie.
+ : la qualité de l’animation
– : quelques faiblesses scénaristiques
LA scène : la première scène du cascadeur canadien
- Note : 3,75 / 5
La bande-annonce :
J’y vais cet aprem, je te dirai ce que j’en ai pensé 😉
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J’adore « Toy story » comme beaucoup mais j’appréhende ce 4ème volet car je trouvais que la trilogie était génial et se suffisait. Merci pour cette jolie chronique 😊
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Justement, pour moi la trilogie se suffisait amplement, même si j’adore ces personnages.
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