The Gentlemen

Si je n’ai pas (encore) vu les premières réalisations de Guy Ritchie, j’avoue être très cliente du cinéma qu’il nous a proposé ces dernières années : les deux Sherlock Holmes, The Man from U.N.C.L.E, King Arthur et même sa version d’Aladdin, sortie en mai dernier, qui n’était pas la catastrophe annoncée. Ce nouveau projet intitulé The Gentlemen semblait être un retour à ses premiers amours de film de gangsters et m’intriguait beaucoup, notamment en raison de la présence d’un casting de haute volée emmené entre autres par Matthew McConaughey, Charlie Hunnam et Hugh Grant. Loin d’être le film de l’année, The Gentlemen n’en demeure pas moins sympathique.

Le long-métrage raconte donc l’histoire de Mickey Person, un baron de la drogue spécialisé dans le cannabis, qui s’apprête à se retirer de ses affaires lucratives, convoitées alors par de nombreuses personnes. Mais un soir, Raymond, l’homme à tout faire de Mickey, reçoit la visite d’un détective privé qui a enquêté sur le business de son patron et qui menace de tout révéler s’il ne reçoit pas la coquette somme de 20 millions de livres. Bien évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu…

Il faut dire que ces histoires de gangsters et de mafia sont toutes sensiblement les mêmes : elles apportent leur lot de trahisons, de menaces et de gens qui doivent payer leurs dettes. Sur le fond, Guy Ritchie ne réinvente donc certainement pas le genre, mais on parvient quand même à reconnaitre son style, en particulier dans son écriture qui bénéficie de dialogues soignés, avec des pointes d’humour anglais si particulier qui fonctionnent à merveille. Le réalisateur britannique aime aussi jouer avec sa narration en proposant des intrigues qui s’emboitent les unes dans les autres et en remontrant certaines scènes sous un autre angle.

Mais à la différence de ses précédents films peut-être plus grand public, The Gentlemen n’a pas autant de scènes d’action et se construit davantage sur un rythme plus tranquille, voire presque un peu redondant. Certes, les révélations s’enchaînent à grande vitesse, gardant ainsi le spectateur en haleine, mais il faut attendre le dernier tiers pour que tout s’accélère vraiment. De la même manière, sa mise en scène, même si elle reste parfois très léchée, n’est pas autant ambitieuse que d’habitude. Le cinéaste s’appuie en fait surtout sur son script et ses acteurs qui livrent globalement tous de bonnes performances, en particulier le trio cité plus haut (j’émets une réserve sur Henry Golding que je trouve parfois dans le surjeu). Les échanges entre Charlie Hunnam et Hugh Grant sont notamment particulièrement réussis.

Sans doute moins ambitieux que ses derniers films, mais restant amplement honorable, The Gentlemen satisfera probablement les amateurs du cinéma de Guy Ritchie.

 

: l’écriture de Guy Ritchie

 : parfois un peu redondant

LA scène : Raymond qui explique ses aventures à Mickey

  • Note : 3,25 / 5

 

La bande-annonce :

 

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