Birds of Prey

Le succès de Suicide Squad avait beau être très mitigé, tout le monde était d’accord pour saluer la performance de Margot Robbie en Harley Quinn. L’annonce d’un film centré sur la copine du Joker n’a donc surpris personne et c’est entouré d’autres coéquipières que l’excentrique personnage fait son retour dans ce Birds of Prey (and the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn), réalisé par la cinéaste sino-américaine Cathy Yan. Les fans d’Harley Quinn seront peut-être ravis, les autres moins.

Birds of Prey commence par nous rappeler brièvement l’origine du personnage d’Harley Quinn et notamment sa rupture avec le Joker (celui de Jared Leto… pas de Joaquin Phoenix. Oui l’univers DC devient de plus en plus confus), avant de nous embarquer dans une histoire de diamant volé par une adolescente qu’Harley doit retrouver afin de sauver sa peau du terrible Roman Sionis.

Une chose est sûre, si le personnage d’Harley Quinn vous insupporte, mieux vaut passer votre chemin car le film repose uniquement sur la performance de Margot Robbie, totalement déjantée dans la peau de cette méchante extravagante toujours dans l’excès. L’actrice australienne arrive pourtant à maintenir son énergie sur toute la longueur du film sans jamais tomber dans le surjeu, ce qui n’est pas le cas de certains de ses partenaires. Je pense notamment à Ewan McGregor qui incarne le méchant et qui livre une performance très inégale, tout comme Rosie Perez qui joue l’inspectrice de police.

Avec un personnage principal de la sorte, on pouvait s’attendre à un film survitaminé et se voulant relativement cool. Malheureusement, le long-métrage doit se reposer sur beaucoup d’artifices pour y arriver et certains fonctionnent moins bien que d’autres. Il faut toutefois saluer la tentative de vouloir présenter quelque chose d’un peu différent des autres productions de super-héros. Birds of Prey s’essaie à une narration pas toujours linéaire pour donner du rythme à son histoire avec notamment la présence de la voix-off d’Harley qui vient ponctuer le récit, mais sans grand succès au vu de la prévisibilité du scénario (alors que le personnage est pourtant très intéressant). L’intrigue est sans doute le gros point faible du film qui, malgré l’intervention de personnages plutôt sympathiques, raconte une banale histoire d’union de protagonistes contre un méchant lambda. Du déjà-vu dans l’ensemble.

Même son de cloche du côté de l’aspect formel qui nous offre quelques plans intéressants, avant de retomber dans les mauvaises habitudes, avec notamment une photographie qui laisse à désirer, en particulier durant les scènes nocturnes. L’utilisation de la musique pop à outrance fatigue aussi quelque peu par moment, même si, encore une fois, cela redonne un peu d’énergie à certaines scènes.

S’il se voulait cool, ce Birds of Prey doit user de beaucoup d’artifices pour y arriver. Mais sauvé par la prestation de Margot Robbie qui porte le film sur ses épaules, le film se range à côté de ses prédécesseurs super-héroïques. Rien de bien nouveau en somme.

 

+ : Margot Robbie

 : le scénario

LA scène : celle où toutes les protagonistes sont enfin réunies

  • Note : 2,25 / 5

 

La bande-annonce:

 

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