
Depuis quelques années, la nostalgie semble avoir envahi l’espace culturel, donnant ainsi lieu à moult reboots, suites et remakes surfant sur le succès d’œuvres iconiques. Si certains projets valent la peine et apportent des nouveaux éléments pertinents, d’autres sont sans grande saveur et c’est le cas pour ce quatrième volet de The Matrix, uniquement réalisé par Lana Wachowski. Si le premier reste culte pour de nombreuses personnes, les deuxième et troisième suites n’atteignent pas la qualité scénaristique et visuelle de leur prédécesseur, mais la trilogie se suffit clairement à elle-même en offrant une vraie fin. Ce nouveau long-métrage est tout simplement le film de trop.
Alors certes, je ne fais pas partie des inconditionnels de cette histoire, ayant vu les trois films une seule fois lors d’un marathon. C’est d’ailleurs pour cette raison que je ne vais pas me risquer à proposer un quelconque résumé de l’univers tant je ne maitrise pas tous les codes (!). Les fans auront certainement un discours bien différent du mien et tant mieux. Pour ma part, je trouve que Resurrections souffre d’une grande paresse narrative et n’arrive pas à gérer son côté méta. La première partie du long-métrage joue en effet sur le fait que Thomas Anderson a créé un jeu vidéo Matrix et que sa société en veut une suite. Si quelques remarques peuvent faire sourire, d’autres apportent une confusion supplémentaire à l’univers (comme s’il n’en existait déjà pas assez).
Passez ceci, le film s’embarque alors dans une course poursuite aux airs de déjà-vu (!) qui, encore une fois, n’amène rien de bien sensationnel. Heureusement que la mise en scène de la réalisatrice reste tout à fait correcte et que les scènes d’action relèvent le niveau de l’ensemble. De la même manière, les comédiens sont assez investis dans leurs rôles pour convaincre, malgré le manque de profondeur d’écriture de certains personnages, notamment des nouveaux venus. Dommage également que Keanu Reeves devienne bientôt une caricature de lui-même, tant son personnage semble effacé et parfois à côté de la plaque.
Loin d’être indispensable, The Matrix Resurrections satisfera probablement les fans ayant attendu une suite à leur univers favori. Les autres seront un peu perdus face à ce long (2h28 !) divertissement en demi-teinte.
+ : la mise en scène et les acteurs
– : l’intrigue et le côté méta
LA scène : le choix de Trinity
- Note : 2 / 5
La bande-annonce :
Voilà qui calme les ardeurs. Je n’aurai sans doute pas le loisir de le voir en salle, mais je lui donnerai peut-être sa chance dans mon canapé.
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