The King’s Man

Maintes fois repoussé, The King’s Man, prequel des films Kingsman, débarque enfin sur nos écrans. Aimant beaucoup les deux premiers films, j’avais espoir de terminer l’année en beauté. Ce ne fut malheureusement pas le cas. Au contraire, le film est une vraie déception quand on sait tout le potentiel qu’il y a derrière cette franchise.

Le long-métrage se situe bien des années avant les péripéties d’Eggsy, à l’aube de la Première Guerre mondiale. On y fait la rencontre du duc d’Oxford qui surprotège son fils Conrad depuis la mort de sa femme. Alors qu’il avait juré d’être pacifiste, Oxford va rapidement se retrouver mêlé à des affaires liées au conflit mondial, au point d’envisager la création d’une agence d’espions pouvant contrecarrer les plans des plus vils criminels.

En soi, nous proposer un film sur la naissance de l’agence Kingsman paraissait être une bonne idée. Le problème se trouve essentiellement dans le choix d’avoir voulu ancrer le récit dans le contexte de la Première Guerre mondiale. Les enjeux autour de cet événement sont beaucoup trop complexes et ambitieux pour servir uniquement de prétexte pour raconter les débuts de ces espions. L’histoire aurait gagné en efficacité si elle s’était inscrite dans un décor quelconque, sans l’intervention de personnages historiques peu crédibles.

De plus, le long-métrage n’arrive pas à retrouver le ton si particulier de ces deux prédécesseurs, que ce soit dans l’aspect visuel ou dans l’écriture. Les moments plus trashs et le décalage qui existait entre Eggsy et les espions fonctionnaient à merveille, tandis que ce prequel bascule parfois dans de la vulgarité gratuite et pas nécessaire. Les personnages manquent de profondeur et surtout de charisme : on peine à croire aux exploits de Ralph Fienns et Harris Dickinson, qui joue son fils, est trop lisse pour qu’on s’intéresse à lui. Heureusement que Gemma Arterton est là pour nous proposer quelque chose d’un peu différent.

La déception est d’autant plus grande quand on voit que le film contient tout de même quelques bonnes idées de mise en scène, bien qu’elles soient moins nombreuses que dans les premiers volets. De même, quelques twists narratifs pourront surprendre, même si, encore une fois, certains sont trop évidents pour les spectateurs les plus avisés.

Malgré une idée de départ plutôt intéressante, The King’s Man ne remplit donc pas du tout son cahier des charges. Reste plus qu’à espérer que le troisième volet de la série Kingsman, dont le tournage doit débuter l’année prochaine, sera meilleur.

+ : quelques idées de mise en scène

 : le contexte de la Première Guerre mondiale

LA scène : celle dans les tranchées

  • Note : 1,75 / 5

La bande-annonce :

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