
Dire que ce Batman était attendu est un euphémisme. Il a suffi des premières images de la bande-annonce pour contredire ceux qui pensaient que Robert Pattinson n’aurait pas les épaules assez solides pour endosser ce rôle mythique et pour voir à quel point le réalisateur Matt Reeves semblait nous préparer un film monumental, sombre et intense. Et quelle claque ! Durant près de trois heures (!), nous sommes plongés au cœur d’une ville de Gotham rongée par la corruption. Cela fait deux ans que Bruce Wayne porte le costume de l’homme chauve-souris, bien que le traumatisme de la mort de ses parents soit encore très présent dans sa mémoire. Une série de meurtres sordides va l’amener à poursuivre sa collaboration avec le lieutenant James Gordon afin de comprendre qui s’en prend aux élus de la ville.
On pensait (et moi la première), que la trilogie de Christopher Nolan et notamment The Dark Knight, était synonyme de perfection en matière de traitement du personnage de Batman. Force est de constater que ce nouvel opus est du même calibre que les longs-métrages de Nolan. Matt Reeves est parvenu à dresser un portrait complexe du super-héros, sans cesse au bord de la dépression. Son humeur se fond à merveille dans l’atmosphère lourde et sombre qui caractérise le film. Avant d’être un film de super-héros, c’est avant tout un thriller tendu qui ne nous laisse que peu de répit. En effet, on assiste à un véritable travail de détective mené conjointement par Batman et Gordon dans le but de démasquer l’auteur de ces infâmes assassinats. L’homme chauve-souris s’enfonce alors dans une spirale infernale qui l’amène à rencontrer des figures emblématiques de l’univers DC (le Penguin, Catwoman, et d’autres). Il émane d’ailleurs une certaine douceur de la relation qu’il entretient avec Selina Kyle, alias Catwoman (surprenante Zoë Kravitz) et leur collaboration fonctionne plutôt bien.
Comme mentionné plus haut, Robert Pattinson n’a rien à envier à ses prédécesseurs, tant son jeu est convainquant d’un bout à l’autre. Il a certes peu de dialogues, mais ses interventions en voix-off, tout comme son regard triste et mélancolique, suffisent à rendre son Batman crédible et différent de ceux qu’on a vus auparavant. Il faut dire qu’il est bien aidé par la direction artistique du film qui est sans doute le point fort du long-métrage, tant dans les choix de cadrages, de lumière (quelle photographie de Greig Fraser !) et de mise en scène forment un tout cohérent et visuellement splendide. Le peu de scènes d’action ne pèsent en aucun cas sur le rythme du film car la progression de l’affaire amène son lot de rebondissements (certains plus attendus que d’autres). Pour finir, en plus de livrer une partition sans fausse note (!), le compositeur Michael Giacchino est parvenu à créer un thème musical propre à Batman (celui qu’on entend notamment dans la bande-annonce) qui risque de rester dans les mémoires, ce qui se fait de plus en plus rare ces dernières années, à mon grand regret.
Ambitieux et magnifique, The Batman a toutes les qualités d’un très grand film. On en parle déjà comme le premier volet d’une potentielle trilogie. Si les suites sont du même niveau, on signe tout de suite !
+ : l’ambiance et la photographie
– : la facilité déconcertante avec laquelle Batman résout les énigmes
LA scène : l’introduction de Batman
- Note : 5 / 5
La bande-annonce :
Direct sur la « to watch list »! 🙂
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Toujours pas vu hélas. Mais je ne demande que ça !
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