De retour sur le blog pour vous parler de quelques films visionnés durant cet automne !
The Menu

Margot et son petit-ami Tyler se rendent sur l’île d’Hawthorne pour passer la soirée dans le restaurant gastronomique du célèbre chef Julian Slowik. Réputé pour ses succulents repas, le chef réserve toutefois une surprise de taille pour ses invités…
Jonglant entre la comédie noire et la satire, The Menu offre un bon moment de divertissement. Le réalisateur Mark Mylod parvient à gérer la tension qui grandit au fur et à mesure jusqu’à l’apothéose en fin de long-métrage. On pourrait toutefois reprocher au film son manque de subtilité et ses quelques incohérences scénaristiques, notamment liées au personnage de Margot. Mais l’ensemble reste néanmoins convainquant, voire presque jouissif par moment, et ce grâce aux bonnes performances de son casting, Anya Taylor-Joy et Ralph Fiennes en tête. Bon appétit !
+ : Anya Taylor-Joy et Ralph Fiennes
– : des incohérences scénaristiques
LA scène : l’arrivée du garde-côte
- Note : 3,5 / 5
Bones and All

Adapté du roman éponyme, Bones and All raconte le voyage d’une jeune fille aux pulsions cannibales qui part sur les traces de sa mère. En chemin, elle rencontrera d’autres « Mangeurs » qui tenteront de l’aider à accepter sa situation.
Impossible de ne pas céder à la tentation de découvrir la nouvelle collaboration entre Luca Guadagnino et Timothée Chalamet après le génial Call Me By Your Name. Cette romance cannibale risque toutefois de ne pas plaire à tout le monde, en particulier aux âmes sensibles. Ne faisant absolument pas l’apologie du cannibalisme, le film se présente surtout comme une métaphore, certes parfois très exagérée, des marginaux et des victimes d’addictions. Malgré quelques longueurs et une mise en images du road-trip manquant de caractère, le long-métrage gagne en profondeur lorsqu’il cède sa place à ses comédiens. Si le talent de Timothée Chalamet n’est plus à prouver (l’autrice de ces lignes manquant cruellement d’objectivité), la jeune Taylor Russell crève véritablement l’écran et l’alchimie entre leurs deux personnages est indéniable. Si vous avez envie de faire des cauchemars, il suffit de repenser à la performance habitée de Mark Rylance et le tour est joué !
+ : Taylor Russell et Timothée Chalamet (évidemment)
– : quelques longueurs
LA scène : la discussion sur la colline
- Note : 3,75 / 5
She Said

Réalisé par Maria Schrader, She Said revient sur l’enquête de Jodi Kantor (Zoe Kazan) et Megan Twohey (Carey Mulligan), les deux journalistes du New York Times qui ont exposé les accusations contre le producteur de cinéma Harvey Weinstein. Le long-métrage fait partie de ces œuvres où le fond est définitivement plus fort que la forme. En effet, en tant que film, She Said manque un peu de mordant et d’une réalisation novatrice, en plus de souffrir de quelques répétitions, liées bien entendu aux éternelles procédures pour avancer dans l’enquête. Mais il met bien en avant les rouages et les obstacles que les journalistes ont dû contourner pour arriver à faire en sorte que les témoins et les victimes osent parler de ce qu’il leur est arrivé. Finalement, on retiendra surtout le message de libération de la parole qu’il véhicule et c’est sans doute ça le plus important.
+ : le message du film
– : la réalisation impersonnelle
LA scène : celle juste avant la publication
- Note : 3 / 5
Good luck to you, Leo Grande

Voici la bonne surprise de cet automne ! Réalisé par Sophie Hyde, le film raconte les rendez-vous entre Nancy, une veuve retraitée à la recherche de plaisir, et Leo Grande, un jeune escort-boy. Se déroulant essentiellement dans une chambre d’hôtel, les rencontres entre les deux protagonistes sont savoureuses, notamment grâce à la fine écriture de la scénariste Katy Brand. Cette dernière explore les désirs des femmes d’âge mûr, tout en ajoutant une bonne dose de comédie, et permet d’évoquer le milieu des travailleurs du sexe sans apporter un quelconque jugement. Si le huis-clos et le côté bavard pourront en rebuter certains, tout le monde s’accordera pour saluer les excellentes performances sans complexe d’Emma Thompson et de Daryl McCormack. Un petit film sans prétention qui apporte une bonne dose de fraîcheur !
+ : le duo explosif Emma Thompson-Daryl McCormack
– : tourne parfois un peu en rond
LA scène : la dernière
- Note : 4 / 5
Lady Chatterley’s Lover

Nouvelle adaptation du roman éponyme, le long-métrage raconte l’histoire de Connie, dont le mari revient de la guerre blessé et incapable de marcher. Leur rêve d’avoir un héritier semblant compromis, le mari de Connie en vient à suggérer à son épouse de se trouver un amant pour qu’ils puissent enfin avoir un enfant. Un peu malgré elle, la jeune femme tombe rapidement amoureuse du garde-chasse du domaine…
Fidèle à sa réputation (le roman avait en effet été censuré dans de nombreux pays à cause de son langage et des scènes de sexe explicites), cette version produite par Netflix contient son lot de scènes sulfureuses que partagent les talentueux Emma Corrin et Jack O’Connell. Les adeptes des period dramas trouveront donc certainement leur bonheur devant l’histoire d’amour entre deux personnes appartenant à des classes différentes. Mieux vaut ne pas en attendre davantage et prendre le film pour ce qu’il est : classique, mais efficace.
+ : Emma Corrin et Jack O’Connell
– : très classique
LA scène : l’avant-dernière (car la dernière est en trop !)
- Note : 3,75 / 5
Je n’en ai vu aucun mais je serais bien intéressé par « She said », traité comme les grands films d’investigation des 70’s mais cette fois porté par des femmes. J’avoue que le Guadagnino me fait un peu peur.
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