The Fabelmans

Est-ce que quelqu’un doute encore du talent de Steven Spielberg ? Si cela devait être le cas, peut-être que cette personne devrait se plonger dans le nouveau film du cinéaste américain, largement inspiré de sa propre jeunesse. On y fait la rencontre de Sammy Fabelman qui va grandir en Arizona avec ses parents et ses trois sœurs. Suite à une première séance de cinéma mémorable, le jeune garçon va se découvrir une passion pour le septième art et va tourner des petits films mettant notamment sa famille et ses amis en scène. Mais un jour, par le biais d’un de ses films, Sammy fera la découverte d’un terrible secret qui bouleversera la vie de toute sa famille.

Spielberg qui parle de cinéma, cela ne pouvait donner qu’un très bon film. On sent dès le départ la passion du réalisateur pour le septième art qu’il retranscrit à travers les yeux de ce jeune garçon, dont le talent est indéniable dès qu’il se trouve derrière la caméra. Il parle aussi du pouvoir de cet art, mais également des sacrifices qu’il peut demander. D’un point de vue technique, The Fabelmans est d’ailleurs vraiment magnifique, notamment grâce à la sublime photographie de Janusz Kaminski, fidèle comparse de Spielberg. Ce dernier continue de prouver qu’il est l’un des meilleurs metteurs en scène, en particulier pendant les courts-métrages de Sammy.

Même si la majeure partie du long-métrage tourne autour du cinéma, Spielberg en profite aussi surtout pour évoquer son amour pour ses parents. Et personnellement, cette thématique m’a moins touchée. J’ai eu du mal à ressentir de la compassion pour ces personnages, notamment pour celui de la mère, incarnée par Michelle Williams, dont j’ai vraiment de la peine avec le jeu (alors qu’elle est nommée aux Oscars pour ce rôle… le goût et les couleurs !). Gabriel LaBelle et Paul Dano sont plus nuancés, même si, là encore, leurs performances ne font pas partie des plus incroyables que j’ai pu voir. Le destin de sa famille ne m’a donc pas spécialement captivée et j’ai trouvé que Spielberg était plus fort lorsqu’il parlait du cinéma ou même de ses origines juives et de l’antisémitisme qu’il a dû affronter, mais il ne s’agit que de mon opinion.

The Fabelmans est donc une véritable déclaration d’amour au cinéma et un bon moyen pour Steven Spielberg de nous expliquer un peu le contexte familial dans lequel il a grandi. Calibré pour les Oscars (7 nominations), le film devrait définitivement ravir les fans du cinéaste.

+ : la thématique du cinéma

– : Michelle Williams et le destin de sa famille

LA scène : le film du camping

  • Note : 4 / 5

La bande-annonce :

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Un commentaire

  1. Quelques bémols mais une opinion plutôt positive en fin de compte. De mon côté, j’ai du mal trouver une ombre à ce portrait de famille remarquablement exécuté, qui fait entrer la caméra dans le champ pour fictionnaliser le tout. Je trouve cette mise en abîmé remarquablement exécutée. Michelle Williams m’a bouleversé dans la scène du placard, son visage traversé d’émotions qu’on partage avec elle par la seule force de la mise en scène. Du grand art.

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